Avec Coccinelles et compagnie et avec La Laine des coccinelles, j’essaie de mettre ma brique à la construction d’un monde plus juste, plus solidaire, plus durable. Et c’est une prise de position politique, dans le noble sens du terme : l’organisation d’une société ou d’un Etat. Le résultat des élections, même si ce n’est qu’une des nombreuses manifestations de notre manière de nous organiser comme humains, ne peut donc me laisser indifférente.
Voilà donc ce que j’ai écris au lendemain des élections européennes et nationales du 9 juin 2024 qui ont largement favorisé des partis qui n’ont pas les mêmes valeurs que moi.
Hier soir j’avais peur, viscéralement peur.
Au point d’avoir du mal à l’avouer à mon enfant.
Comment dire à son enfant, et aux autres jeunes qui espèrent tant vivre dans un monde plus solidaire, plus ouvert et moins réchauffé ? Comment leur dire qu’en tant qu’adulte j’ai peur du monde qui leur vient ?
J’avais peur et j’ai peur pour toutes ces associations d’éducation permanente, de jeunesse, d’environnement, d’aide aux personnes les plus fragiles, de lesbiennes, d’agriculture paysanne, de migrants, de culture qui risquent d’être sacrément moins soutenues dans les années qui viennent.
J’ai peur pour toutes les personnes fragiles de notre société qui ont besoin de notre solidarité et de notre sécurité sociale.
J’ai peur que l’humanité s’efface de la planète. Ce qui n’est peut-être pas une catastrophe mais sera extrêmement violent pour nous tous et pour nos enfants.
J’ai peur du capitalisme et du néolibéralisme qui cherchent le profit en toute chose. Dans l’eau potable, dans l’alimentation, dans la santé.
J’ai peur pour tous les services publics, considérés comme des couts à diminuer et pas comme des services pour tous (enseignement, santé, justice, police, routes, pompiers, transports, aide sociale, recherche scientifique, musées, etc.).
J’ai peur pour la paix et pour les droits de tous les humains.
Mais aujourd’hui je veux garder espoir.
Garder espoir dans un monde où ce sont les insectes qui pollinisent les cultures qui nous nourrissent, où la santé, l’eau, la culture sont accessibles à tous, où tous les humains sont libres et égaux en droits, un monde de (plus de) solidarité et de fraternité-sororité.
Garder espoir en cette jeunesse qui a marché pour le climat par tous les temps.
Garder espoir dans ce “ensemble” qui fleurit déjà à bien des endroits, même si on le voit peu.
Je vois deux clés pour avancer dans ce sens.
– L’information : lisons, posons des questions, essayons de comprendre, lisons ! Arrêtons de diffuser de fausses informations et de fausses citations créées pour nous monter les uns contre les autres. Arrêtons de croire sans comprendre. Lisons, cherchons, lisons des choses intelligentes, des choses qui ont fait l’objet de recherches, des choses qui ont été étudiées par des personnes dont c’est le métier et la passion, lisons des choses qui nous rendent plus intelligents, soutenons les journalistes et la presse qui nous permettent de comprendre la complexité du monde.
– L’ouverture du cœur. Ouvrons-nous à nous-mêmes, à tous nos aspects et à toutes nos particularités. Ouvrons-nous à tous les autres êtres humains quels qu’ils soient et où qu’ils soient. Ouvrons-nous profondément à la nature. Elle qui continue, envers et contre tout, à nous choyer et à nous émerveiller.
A propos d’information, n’oublions pas que sur les réseaux sociaux plus une information est vue/commentée/partagée, plus elle sera montrée. Autrement dit, plus nous allons écrire/liker/commenter/partager des informations vérifiées, des idées positives, des réalisations solidaires, plus elles seront montrées à d’autres internautes. On peut commencer par cela, même si cela ne remplacera pas l’engagement dans la vie réelle .
Et à propos d’ouverture du cœur, aimez-vous, aimons-nous. Ce serait déjà un chouette début
Et si ça peut vous aider, voilà quelques textes écrits sous la plume de Léonore Cerisier sur lesquels je voudrais m’appuyer pour les jours et années qui viennent.
Love you